"Allô, allô !
Par ces deux petits mots, nous étions sûr d'avoir fait le bon numéro et tu étais là, fidèle au poste.
Allô, allô ! Comme une signature.
Toujours par monts et par vaux, tu vivais ta retraite à deux cents pour cent.
Tu nous contais tes anecdotes de Vitry, ton métier que tu as vécu avec passion. Pour les petits trains aussi, tu n'étais pas avare de conseils et de transmettre tes connaissances.
Toujours partant pour une virée en expo, soit acteur, soit visiteur, ou même les deux ! Il ne fallait pas te pousser beaucoup : "Alors Jean-pierre, tu vas à ... ?", " oh, je sais pas ? Si quelqu'un y va ...". Une petite tape sur l'épaule, "Tu y vas toi ?". J'avais compris ! Certes, il fallait pas me pousser beaucoup non plus ... c'était parti !
L'inverse marchait aussi, "Tu viens avec moi JP ?!", "oh non, ça fait trop loin ! ... Tu pars à quelle heure ?" ... c'était reparti !
Un petit coup de fil à ta chère Evelyne toutes les demi-heures, avec moi derrière pour la faire râler, démarrage assuré !
Dimanche, j'ai perdu mon fidèle copilote ...
Tu as décidé d'y aller tout seul, et de ne pas revenir nous raconter ce que tu auras vu, nous raconter les dernières nouvelles, nous rapporter nos courses, c'est pas cool !
Il va falloir que l'on se débrouille sans toi maintenant. Si tu croises Bernard, Alain, Jean-Louis ... passe leur le bonjour !
Salut, salut JP !"
Olivier Brissiaud
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